Au cœur de Montreuil se dresse les murs à pêches, un ancien site agricole de production fruitière. La ville de Montreuil s’inscrit dans une volonté de réhabiliter et de réactiver son patrimoine agricole et culturel. L’objectif des projets enclenchés est de refaire du site un lieu de vie et de loisir, ainsi qu’un espace de développement agricole en zone urbaine.

Au XVIIIème siècle, des murs sont édifiés à travers la ville, plus de cent quatre-vingt kilomètres. Ces outils agricoles ont pour vocation de permettre la production maraîchère d’arbres fruitiers. Le produit de luxe fait prospérer la ville et ses habitants. Cependant, l’industrialisation et le développement des chemins de fer font décliner la production montreuilloise. Petit à petit, les murs sont délaissés.

Aujourd’hui, les murs à pêches sont devenus un patrimoine en déclin et en ruines. Les trente hectares à l’identité paysagère unique sont sujets à de nombreuses réflexions.

Le projet « agriculturelle » de la ville étant programmé pour 2020, l'initiative proposée est un projet éphémère d’une durée d’application de trois ans. La réalisation d’un projet de marché pour les murs à pêches vient se rattacher à l’aménagement d’un restaurant associatif dans les locaux EIF, une ancienne usine au fort caractère industriel. L’espace de vente accueillera de multiples activités. L’intention première étant de rassembler des populations autour d’une dynamique participative et collective. Le terme « populations » incluant tous les groupes d’individus montreuillois et des environs proches comme les Parisiens en quête de nature. « Dynamique » implique l’idée de créer une énergie pour transformer les lieux et modifier ensemble le système écologique et économique du site. Pour finir, le principe de participation collective, se doit de convier les individus à s’impliquer dans la vie du site et les sensibiliser à sa préservation. L’enjeu du projet des murs à pêches est de faire de ce site un lieu alternatif proposant une nouvelle économie tournée vers le social et l’écologie, pour favoriser le développement culturel et agricole de la ville. En effet, la friche industrielle du bâtiment est installée dans une zone sensible qui cumule les inégalités sociales et économiques. Le manque d’infrastructure pousse à réfléchir sur la question des mixités sociales et comment les favoriser.